samedi 28 avril 2007

Minneapolis




Bobo Stenson, Garden Rain

Juste quelques images de Minneapolis.... visite du Walker sculpture garden....

La sculpture Spoonbridge and Cherry de Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen, deux habitués des grands formats.



Une sculpture de Frank Gehry, l'architecte du Guggenheim à Bilbao... un poisson de verre sur arrètes de bois....



Et une dernière, j'ai oublié l'artiste....



Et enfin, quelqu'un pourrait il virer l'urbaniste en banlieu de Plymouth qui a trouvé cela mignon?

lundi 23 avril 2007

Potins de Minneapolis




Joan Baez, Diamond and Rust

On the road again… Cette fois-ci direction USA, tout près…. Bizarrement ça fait un bail que je ne suis pas allé chez nos voisins du sud. Deux années sont passées déjà depuis la dernière visite à Washington. Et j’en ai fait durant tout ce temps du kilométrage sur les autobus ailés…

Le home sweet home pour cette semaine sera Minneapolis, une étrange ville nouvelle avec son métissage de races et de cultures comme on en rencontre souvent en Amérique du Nord. La première vague d’immigrant est venue des pays nordiques, beaucoup de la Suède ce qui fait que les cheveux blonds et les yeux bleus sont courants ici. Il existe un musée de l’immigration suédoise ici et un musée similaire en Suède. Les Allemands sont venus par la suite.

Ces premiers habitants ne sont pas venus ici par esprit de pionnier. Le plus souvent, ils étaient juste poussés par la faim, la misère, et une impulsion intérieure qui les poussait à ne pas accepter le quotidien, la maladie et la mort... Et bien sûr en filigrane, cet espoir fou de voir cette nouvelle terre leur offrir …… la vie… une vie.

Ajouter à cet endroit des arrivants de l’Europe de l’est et des pays baltiques, des Africains arrivés comme esclaves puis affranchis et devenus citoyens, une bonne dose de réfugiés vietnamiens arrivés à la fin de la guerre la bas quand l’Indochine a changé de nom, une grande communauté autochtone, des Asiatiques de divers pays. Avec tous ces gens, vous avez le mélange parfait pour vous plonger dans l’univers du film Crash (Collision) de Paul Harris. La méfiance, l’ignorance, puis la violence, la discrimination et l’arbitraire vinrent s’installer et ont entraîné un exode de la population il y a quelques années. Quoique cet exode se résorbe aujourd’hui sous l’afflux de…. nouveaux immigrants ! … L’Eldorado tant espéré par tous ces gens arrivés d’ailleurs ne se matérialisa pas entièrement. Ils ont certes trouvé à se nourrir, un endroit pour travailler, une communauté où aimer et mourir. Ceux qui sont restés ont vécu, à l’ombre des grattes ciels masquant de plus en plus le soleil, une vie de labeur, un peu noire dans cet environnement dur. Avec parfois des jours de soleil et de joies, de rires.. C’est si fort la vie…

Une photo qui vient de Paris et qui pourtant me fait penser à cet endroit…. Avec l’aimable autorisation de Elaine.





La chanson un peu mélancolique de Joan qui nous raconte ses amours du Midwest, un peu plus au sud me va bien.

Le taxi qui me conduit à l’hôtel est conduit par Ali S Deer. Un somalien musulman qui a manifestement adapté son nom de famille pour être lisible en Anglais. Ali est ici depuis 6 ans…. Pourquoi Minneapolis Ali? La réponse est édifiante ; "N’importe où en autant que cela ne soit pas la Somalie".

Ali me raconte un peu cette ville où il fait ce modeste travail. C’est un chic type. Il est l’illustration parfaite de l’attrait de cette ville pour les immigrants… encore aujourd’hui…

Un journal est plié dans un coin... "3ième adolescent abattu dans un autobus public depuis le début de Mars…". Il aurait eu 16 ans.

Il pleut sur Minneapolis ce soir, le temps est sombre et gris….

jeudi 19 avril 2007

Potins dans la circulation - Hanoi



Ce qui frappe tout d'abord le visiteur qui arrive à Hanoi est la faible proportion de véhicules automobiles qui circulent. Le moyen de transport privilégié par la grande majorité des citadins est en effet la mobylette. Ces engins sont omniprésents et ils s'étirent de façon continue comme un long ruban fluide dans les rues. En fait, il est important de préciser que l'on peut uniquement parler de fluidité entre les intersections. Lorsque le flot des mobylettes s'engage à un carrefour, le roulement plus ou moins ordonné dégénère rapidement en une joyeuse anarchie. Pour sortir vivant de la mêlée, il n'y a pas de règles précises, tous les coups sont permis, la seule limite étant l'habileté des conducteurs conjuguée aux règles de co-ordination tacites avec les autres conducteurs. Mais ça, il faut dire qu'ils doivent s'entraîner ferme depuis leur plus jeune âge sur les genoux de leur père car on maîtrise parfaitement ici l'art de couper, de rouler en slalom et de se glisser dans le moindre interstice disponible. Ils leur arrivent même de freiner en dernier recours (mais c'est un cas rarissime qui mérite à peine d'être mentionné).


Tout ce joli monde a en commun une insouciance et une confiance alliées à une âme en paix car on voit rarement de casques pour les protéger. Et à mon avis, les quelques casques aperçus servent probablement plus à assourdir le bruit des klaxons qui accompagnent la conduite. Parlons en d'ailleurs de leurs habitudes sonores! Le klaxon est ici le moyen de communication privilégié entre les individus… il règle l'organisation sociale. L'acharnement des conducteurs à signifier leur présence déclencherait immédiatement en Amérique du Nord une épidémie de rage au volant. Mais ici, impossible de circuler sans avoir une main sur la manette des gaz et un doigt enfoncé sur l'avertisseur. D'ailleurs, je suis convaincu que lorsque d'aventure on rencontre un Hanoien qui pousse sa mobylette chez le réparateur, il y a fort à parier qu'il s'agira le plus souvent d'une panne de klaxon plutôt que d'un ennui de moteur. Impossible de circuler avec la moindre chance de survie sans cet accessoire.




Par contre, vous me direz que la mobylette est un moyen de transport tout de même limité compte tenu de sa taille et de son faible volume de chargement. C'est là que vous vous trompez lourdement. Les habitants de la ville ont appris depuis longtemps à repousser les limites de chargement de leurs engins. Un bon moyen de s'en rendre compte est de s'installer à un café et de regarder rouler la foule en délire tout en se livrant à un petit jeu d'observation. On pourrait appeler ce jeu "Trouver le plus audacieux". Il s'agit tout simplement de trouver une gradation dans les applications des mobylettes. On retient le plus audacieux observé et on tente de battre la mise précédente avec un autre cas encore plus intrépide. Ça donne à peu près ceci :

- Deux personnes sur une mobylette, on n'en parle même pas, c'est conçu pour cela mais ce cas sert de base de comparaison pour ce qui va suivre.
- Trois personnes à bord est déjà plus intéressant, mais c'est tellement fréquent ici que l'on s'en lasse vite.
- À quatre, là ça passe vraiment dans la catégorie sport d'équipe. La petite famille ou le groupe de copains se trouvent ainsi coincés sur la petite banquette mais il semble que leur petite taille leur permet de réaliser cet exploit sans qu'ils perdent le petit dernier au moindre cahot. Par contre, ce genre d'équipée a le désavantage de fausser les statistiques nationales sur le nombre de victimes par accident en cas d'accrochage.
- Cinq passagers à bord est réservés aux inconscients mais on en trouve toujours qui tentent le coup.
- Une variante intéressante qui compense la quantité par le coefficient de difficulté est la position en amazone utilisée par les demoiselles en robes longues. Ça consiste à s'installer assis de coté avec les jambes pendantes du même coté de la moto, les mains sagement posées sur les genoux (certaines s'offrent même le luxe de transporter des fleurs). Je ne sais pas si vous imaginez l'adresse que demande le maintien en selle dans une position si instable lorsque la mobylette se faufile dans la circulation. En y regardant bien, je trouve qu'en comparaison, les artistes du cirque du soleil ont un petit air de paraplégique arthritique.

Bon, laissons de coté le nombre de passagers et poursuivons l'observation avec un exercice de gradation sur la charge utile :

- Une télévision à l'arrière pour livraison, constitue l'enfance de l'art. On laisse cet exercice aux débutants ou aux maladroits.
- La livraison des commandes de votre boucher de quartier se fait couramment en mobylette. La livraison est offerte en deux versions (cochon prêt à gambader et cochon prêt à rôtir…. Ce dernier a un petit air abattu qui le rend facile à identifier).
- Pour le transport des pneus on retrouve deux écoles de pensées. La première préconise d'enfiler un pneu sur chaque bras ce qui permet à un conducteur de transporter le tout sans lâcher le guidon (ce qui est tout de même recommandé par le fabriquant de la mobylette). La seconde école de pensées que l'on pourrait qualifier de "Philosophie Bidendum" consiste à enfiler une série de pneus sur le torse du conducteur. Cette approche présente un double avantage. D'une part, on libère un peu plus les mouvements des bras et d'autre part, on s'assure d'avoir l'équivalent d'un coussin gonflable en cas d'impact. Le seul problème que pose le dispositif est qu'en cas de chute sur le coté, le conducteur risque fort de se mettre à rouler et rien n'est garanti pour une fin de course sécuritaire.
- Le transport d'un escabeau est déjà un exercice plus original. On le transporte verticalement, en quelque sorte à califourchon sur le banc. Il reste à espérer qu'il n'y aura pas de fil électrique trop bas dans les petites rues. C'est avec des inventions pareilles qu'on a du un jour découvrir le principe du tramway si vous voyez le topo.
- Porter une bicyclette quand on veut faire un brin de conduite à un copain, c'est tout à fait possible aussi. Contrairement à l'escabeau qui est somme tout assez discret hormis sa hauteur, la bicyclette se porte perpendiculairement à l'axe de la mobylette ce qui ne va pas sans risque car si je ne vous l'ai pas déjà dit, la circulation est assez dense par ici. Il suffit d'un faux mouvement pour qu'un pauvre confrère conducteur se retrouve sur la trajectoire de la susdite bicyclette. En cas d'impact, il ne reste à ce dernier qu'à rentrer à la maison avec quelques rayons d'une roue enfoncés du sternum aux omoplates ce qui requiert de toute urgence des soins médicaux (éviter l'acupuncture si vous observez ce genre de symptômes).
- Un frigidaire, faut tout de même le faire. Ça reste un peu instable au démarrage. Faut dire qu'on se limite aux modèles de petite taille. Passons…
- Porter cinq barils de 45 gallons mérite à celui-ci une mention spéciale. Je n'arrive pas à comprendre comment il a pu faire tenir le tout et particulièrement au démarrage. Un système de vente pyramidal probablement. Vraisemblablement illégal selon le code de la route. J'espère que les bidons sont vides. Quoique le conducteur ait fort bien pu renforcir ses amortisseurs.
- Des matériaux de construction divers transportés dans des grands paniers de chaque coté. La, on retrouve une grande diversité autour du principe des deux paniers en osier accrochés à la mobylette.
- Mais la palme de la confiance en soi revient à l'olibrius qui tente en ce moment même de ficeler sur sa machine un échafaudage en métal en utilisant comme élastiques de vielles chambre à air de bicyclettes. L'équipé est voué à l'échec avant même d'être commencé mais l'imperturbable optimiste fait néanmoins des pieds et des mains pour tenter de fixer le tout de façon satisfaisante. Je ne suis pas le seul d'ailleurs à prédire le drame car une foule amusée s'attroupe au fur et à mesure que le chargement grossit et s'organise tant bien que mal. Le tout oscille de plus en plus jusqu'à ce qu'une bande élastique finisse par rendre l'âme. Tout son joli mécano s'effondre sur la chaussée sous le regard approbateur de la foule qui a cette fatuité des gens qui apprécient de voir se confirmer leur opinion. La foule se disperse avec un sourire satisfait et un air de "Je le savais bien moi que ça ne marcherait pas".

Bon, la pause café achevant sur cette note joyeuse, il me reste maintenant à affronter la traversée de cette masse roulante et mouvante. Le dernier instant de sécurité relative est celui ou l'on quitte le trottoir pour poser le pied sur la chaussée. Dès lors, la perspective bucolique des choses change un peu et les pittoresques conducteurs se muent en adversaires coriaces. Le premier réflexe de survie est de regarder à gauche et à droite pour déceler un moment d'accalmie qui permettrait de s'élancer. Un bref regard suffit pour constater que la file de mobylettes s'étend à gauche et à droite à perte de vue de façon ininterrompue. Le deuxième réflexe de survie est de se demander "Suis-je le seul à avoir eu cette idée stupide ?". On prend alors une petite pause pour observer l'approche utilisée par les gens du cru pour réussir cet exploit. En les observant, il devient évident qu'il n'y a pas de solutions faciles pour réaliser la traversée. Chacun y va d'un pas régulier et remet sa vie entre les mains des divers conducteurs qui doivent éviter les piétons. Bon, pour des Vietnamiens de souche, cela ne cause pas trop de problèmes car les conducteurs connaissent leur comportement discipliné lors d'une traversée.


Ce n'est pas le cas lorsqu'un étranger tente l'aventure. Les conducteurs doivent appréhender le comportement du piéton sur des bases différentes. Un étranger ne traverse pas toujours d'un pas décidé et régulier ce qui permet de l'éviter sans problème. Un étranger s'arrête parfois tout sec comme un animal terrorisé lorsqu'une mobylette lui fonce dessus (le conducteur assume simplement que le piéton sera passé au moment ou il arrivera sur lui). D'autres étrangers doivent sûrement paniquer et partir à gambader comme des cabris affolés au travers de la circulation. Dans mon cas, je pense avoir réussi à conserver un pas à peu près régulier mais je me suis vite rendu compte que ça ne garantie en rien la sécurité. Il y a en effet beaucoup de communication non verbale dans les codes de conduite de la traversée. Quand on voit une mobylette qui fonce sur nous par exemple, on peut faire fi des réflexes normaux et continuer à avancer en regardant le motocycliste qui s'avance droit dans les yeux pour lui signifier que l'on ne s'arrêtera pas. Mais c'est la que l'interprétation peut porter à confusion. Le conducteur peut interpréter le regard comme un signe d'assurance et conclure que le piéton n'arrêtera pas ou il peut au contraire juger que le piéton est tellement indécis et inquiet qu'il va soit s'arrêter pile, soit reculer ou soit avancer en courant. La réside tout le dilemme d'où découle l'incertitude et de l'incertitude le danger. Tenez, dans le cas de celui qui me fonce dessus en ce moment, il est manifeste qu'il n'a strictement rien compris à mes intentions car il infléchit sa route pour passer devant moi en fait à l'endroit même que je me proposais d'occuper. Comme on a pas de deuxième chance dans ces cas la, je n'ai d'autres options que d'effectuer un numéro de corrida Espagnole pour éviter l'énergumène alors que la communication non verbale se déroule à vitesse accélérée en voyant ses yeux noirs me passer sous le nez "Butor de pied plats de saleté de conducteur inconscient…. Euthanasiste sans permis d'opérer….. Trépanateur ambulant … Terroriste……. Désintégriste …." que je lui lance des yeux au passage. "Colonialiste et Valet de l'Impérialisme américain pas foutu de gagner un iota sur votre dossier de bois d'œuvre" qu'il me rétorque du tac au tac.


Bon, mis à part cet échange viril, ça ne s'est quand même pas trop mal passé. Même pas eu peur moi la. Il me reste à lisser les poils hérissés de mes avants bras avant de poursuivre dignement la traversée. Un conseil d'ami, si vous voulez traverser une rue de Hanoi, ne lésinez pas sur la dépense. Vous hélez le premier taxi, vous lui faites faire un demi-tour dans la circulation (Ils sont capables de faire cela sans collision… fermez les yeux si vous êtes une âme sensible) de façon à descendre en toute sécurité sur le trottoir opposé, le tout pour la modique somme de 1$. C'est plus efficace qu'une assurance vie et moins coûteux. J'ai une pensée émue pour les aveugles qui doivent s'élancer avec pour tout aide une canne blanche. Il ne doit pas en survivre beaucoup.. En fait, je n'en ai vu aucun en 3 semaines… une espèce mal adapté à son environnement comme dirait le camarade Darwin.






Bon, vous me direz qu'il y a sûrement autre chose à voir à Hanoi que les tribulations des mobylettes et je vous l'accorde, c'est bien vrai. Mon insistance sur ce sujet vient d'un traumatisme qui frappe tous voyageurs débarquant dans ces contrées pétaradantes. Si le cortège des mobylettes est agréable à regarder de la bordure du trottoir, il est infiniment
plus désagréable à traverser. Mais on survit…. La plupart du temps…. A preuve : je vous écris de ma chambre d’hôpital…..

lundi 16 avril 2007

La plus petite boutique....


Une image que j'aime bien..... Cette mini boutique de fruits et sa vielle dame...

Croquée lors d'une virée dans les petites ruelles d'un marché de Hong Kong.

Un petit moment de quiétude pour cette femme dans une ville qui peut être opressante parfois.... surtout à Kowloon.


La densité de population y est t'elle que l'on ne sait plus où se poser pour échapper à ce flot mouvant d'humanité.....

samedi 7 avril 2007

Le Caire, une rencontre, un livre....






Anouar Brahem, E la neve va


Une ruelle animée dans le vieux Caire islamique, un camion qui force 2 piétons à se réfugier sous un porche.

La conversation s’engage; Vous connaissez cet endroit? ..... Non.

Il me raconte…

La ruelle a inspiré l’auteur Naguib Mahfouz à écrire une grande fresque racontant la vie d’une famille typique du Caire.

"L’impasse des deux palais" y décrit la tyranie d'un père autoritaire, la mère et les enfants ayant chacun leurs traits de caractères, leurs espoirs, leurs craintes. Le Caire sous l'occupation anglaise.

La conversation se poursuit autour d’un thé à la menthe…..

Il me raconte Mahfouz, personnage immense en Égypte. Son œuvre littéraire, son prix de littérature, l’attentat dont il a été victime plus récemment…

Il m’a donné le goût de le lire… Ce n’est pas un roman d’action, il se déguste à petites doses. Il nous transporte des années en arrières et il y dépeint les habitudes, mœurs et la vie au jour le jour du Caire durant les années 1920. Mahfouz connaît bien la vie de ce quartier car il a vécu ici, tout près du marché Khân Al-Khalili.

J’ai apporté ce livre longtemps dans mes valises. Il m’a fallu du temps pour le finir.. un chapitre de temps à autre quand j’avais envie de me replonger dans l’ambiance de ces lieux. Je suis retourné souvent me perdre dans les ruelles du vieux Caire, à regarder les artisans travailler dans les échoppes ouvertes sur la rue….

Une rencontre… une découverte … un livre…..